ici, deux bouquins se rencontrent. L'un que je viens d'acheter "bienvenue dans le désert du réel" de Zizek et l'autre, ressorti des cartons "le retour du réel" de Hal Foster.
Si le livre de Zizek se consomme aussi bien que les produits qu'il entend déconstruire, celui d'Hal Foster, critique d'art newyorkais, fervent defenseur des avant-gardes, tend à être bien plus coriace pour la dentition de pseudo intello que je suis.
Néanmoins, mes idées courrent.
Certes il faut toujours se méfier de ces titres accrocheurs aux concepts séduisants dont la pertinence s'épuise rapidement dés les premières pages. Je n'ai pas terminé celui d'Hal Foster, et le cheminement theorique de Zizek est pour le moins chaotique.
Ceci dit, une intuition touche les choses en surface, en apparence. (mon chien se nomme Nietzsche)
Alors si l'un en appelle à son retour (dans la sphère de l'art), l'autre nous le ramène en pleine face pour nous dire qu'il n'est rien (dans la sphère réel, symbolique, imaginaire).
Mon désir se limitera a une volonté de confronter ces deux analyses au regard de la pratique de l'art dans le contexte contemporain.
Car si Monsieur X (artiste dont le nom fera défaut à ma mémoire tout le long de ce blog) fait une piece composée d'une enseigne lumineuse où est écrit: LA REALITE N'EXISTE PAS, c'est qu'il a peut être oublié dans un renversement discursif à 180° que c'est le principe même de l'art qu'il énnonce. Et je ne crois pas à la finesse des jeux tautologiques.