Trois feuilles ressurgissent, imposible à dater, au moins trois ans. Un exercice de réthorique, d’assemblage de critiques prises au vol. En le relisant, mon sentiment de honte ne m’a pas retenue de taper ce texte. A croire que je peux écrire des choses sensées....


...poser un discour gégéraliste ou centrer un sujet en particulier?
Quand aux autochtones, ils ne vivent pas tous de la même manière leurs situations. a quoi sont-ils confontés: tourisme = produit de bien culturel ou instinction des minorités. cela me renvoie aux minorités donc à la mondialisation. Comment autochtone signifirait une possible redéfinission du terme dans le contexte de la mondialisation? Hors ne sont-ils pas antinomiques? C’est la notion m^me de territoires qui s’est ouverte ou qui est simplement en jeu.
Qu’est-ce réellement qu’un espace public?
Je ne saisi pas le jeu réthorique qui tend à différencier “occuper l’appropriation” et “s’approprier l’occupation”. si l’un réfère à un lieu en tant qu’espace de “mise en jeu” l’autre le réduit à sa matérialité (objectale). Si l’occupation fait écho à la résistance, elle m’interresse plus du point de vue symbolique que matériel. De là ma séparation avec l’activisme. Je pense en effet que nous vivons dans un régime où l’économie du visible des représentations et des symboles, ont pris le pouvoir sur le réel. Sans être aussi dualiste, je développerais que l’un se construit par rapport à l’autre, et que donc, ce n’est pas la recherche du réel qui est la plus importante. Pour moi, l’art est politique par essence, non pas dans les sujets qu’il traite mais de la manière dont il apparait au monde. dont on oublie souvent que chacune des manifestations, affiches, performances est un corpus d’idéologie hautement politique en soit. Je ne pense pas donc que “l’action” rompt avec le système des médias mais qu’elle est elle-même une représentaiton, assujétie aux regards qui en produisent le sens ou non.
La question de l’identité me semble importante, elle est le point où se noue le réel. C’est à dire le sujet et un ensemble d’éléments culturels que j’appelle “théâtre”. L’identité est une conciliation précaire entre un réel, moi parmis les autres, la (dé) construction du sujet et de la subjectivité.
Pourquoi dire qu’il n’y a pas d’identité? N’y aurait-il pas juste de la performativité et des acquis culturels autoritaires? ou majoritaires? (c’est pareil)
Questionner l’identité ouvre la perspective de comprendre comment notre penséeest construite à partir d’élément qui ne nous appartiennent pas. D’opposer la relativité naturelle de la conscience à la construction de fictions qui mesurent, remplisse cet espace qui nous sépare du réel, et avant tout de l’autre.
Je ne cautionne pas la théorie du complot ainsi qu’un logique vocatrice de démystification. Pour prendre l’exemple de Matrix, nous ne somme fait uniquement de matrice.
L’ensemble de la question sur l’attitude culpabilisatrice, moralisatrice d’un comportement à tenir face à l’environement (écologie) est juste, il s’agit d’éléver les consciences face à un problème dont les solutions ne sont peut-être pour l’instant ps les meilleures. Toutes fois, si il faut peser la relation à l’écologie, ce sera à travers une structure ordonnée. En effet, je pense que c’est une mythologie de penser l’homme en cohésion avec la nature. Les plus petite civilisation vivent dans un taux d’insalubrité allarmant qui ne dérange en rien leurs respects pour l’environement. Laisser notre arrogance d’être humain, certes, mais saisir l’environement nécéssite pour nous un passage obligé à la représentation symbolique, donc à l’extériorité. Si il y a contrat avec la nature, il se résume à des biens abstraits (l’air, l’ozone, la disparition d’espèce). Bref, la mythologie de l’éveil des consciences me semble tout aussi faible que celui de la culpabilité et de la peur. D’ailleurs, est-il possible de vivre avec le monde? Dans des structures telles que les réseaux urbains, les villes. Il en va d’un trop de consommation général... la vérité apparait en levant le voile qui recouvrait l’objet regardé (dit-on). Mais bien souvent, derrière le voile, il n’y a rien. La vérité, c’était le voile, celui qui permet de se représenter l’objet. Je ne suis pas en train de prophétiser l’ère de l’aveuglement ou celle des ignorants heureux. Je pense simplement que toutes considérations sur un objet nécessitte que l’on pose un voile dessus afin de situer un lieu (une image) d’échange de sens. Que ce voile matérialise notre regard, toujours orienté, portant avec lui les empreintes d’une idéologie, d’une pensée. Lorsque métropolis naîtra, ce sera la guerre des idéologies, les voiles flotterons dans le ciel. Nous avons perdu, ici, en Europe, nos idées. Es-ce une simple crise ou l’avènement d’une nouvelle ère de la pensée? Nos politiques dissolvent leurs discours dans une solution consensuelle aux mérites et vertus de la masse populaire, popularité et autre vulgarité du même ordre. La masse populaire n’a pas d’idéologie. Serais-je nostalgique de 68? (que je ne peux me représenter!) Non, peut-être donc que l’idéologie maintenant, c’est de ne pas en avoir. Donc, merde, le danger c’est de tomber dans le nihilisme. Comme si le monde n’était pas à refaire. Je ne sais pas, je tournerais magistralement la page si je savais comment la saisir de mon pouce et mon index. Je crois que mes épaules ne sont pas faites pour porter des idéologies, où mes pieds ne sont pas fait pour les suivre (parceque je n’ai pas de père). Pourtant cela me manque, même si je ne l’ai pas vécu. Pas une exitation utopique fantasmée, ce serait quelque chose de radicalement différent. Tout simplement radical. Bref, utopique, je me résigne. Qu’est-ce qu’une idéologie? Est-ce que cela doit être une pensée qui devient autre chose une fois qu’elle est proclamée? comme une image collée dans le ciel au dessus de nos têtes? Ou cela doit-il être une image que l’on échange de main en main?
Il me semble important, avant même de définir le contenu de la pensée, de définir sous quelle forme elle sera échangé, diffusé. Et proposer cette dynamique comme motif de rassemblement.
Si il n’y plus d’idéologie, c’est que le ciel est couvert d’une multitude d’autre images. Des images commerçant avec le pouvoir, la satisfaction matérielle, le profit. Des images fixes, fixatives parceque sans cesse renouvelées mais toujours les mêmes.
Etre riche, être beau, être cool, être vu, c’est à dire faire parti de ses images et monter au ciel (et dans un m^me mouvement descendre en enfer). Ceci ne laisse pas de place à l’ideologie et quand bien m^me elle peut être active, de part mon expérience, je me suis retrouvé fasse à son écroulement, envoyée elle aussi au ciel rejoindre la théorie du complot et la haine dont la lourdeur la font retomber aussi net. L’idéologie écrase la démagogie, la pensée nihiliste et l’esprit parano. Si ce que combat des structures, telle que “Mix art”, le “Clandé”, à définir comme squat anarchiste, est bien réel, le combat devient stérile lorsqu’on untilise les mêmes armes dont se servent les autres (capitalistes n’est pas le bon mots, je ne sais pas trop comment les appeller!!) soit la discrimination, la violence, la fantasmagorie, les slogans dépourvue de sens. Ceci témoigne de la profonde bétise qui règne en maitre équivoquement partout.
vendredi 19 septembre
Les rayons du soleil parviennent à découper les nuages. Je n'ai pas dormis, c'est du moins l'impression que j'ai. J'ai du forcement dormir, sinon je ne me serais pas réveillé ce matin. Une journée dans le paté à foutre à la poubelle. Le paté me fout la migraine, fait ressurgir lui dans le rayon produit-frais et puis mon père, en promo. Je ferais donc du surplace aujourd'hui, remettre lui dans sa boite, regarder encore mon père s'éloigner, encore une fois, et puis se reposer.
Ne pas culpabiliser si ça pue tout ça, c'est clair ça pue. Mais cela ne devrait pas durer.
lundi 3 novembre
20 aoutats. Un corp incapable, comme si je tirais sur des fils céllés de ma chair aux murs. Je bougerais peu.
Je pense toujours à lui, surement parceque je ne fais rien de plus, parceque je ne fais rien.
Avant hier, il était mort noyé, je n'ai pas choisi entre le laisser mourir ou lui donner le baiser qui lui rendrait la vie et fuir aussitôt. De toutes façons, à la fin, je suis dans le couloir.
Foutus aoutats, foutus amours.
11 octobre
Hors-la-loi qui est prêt à tout, n'ayant plus rien à perdre.
Mes espoirs sont comme les feuilles d'automne.
Ils s'enflamment avant de tomber.
Les desperados brûlent au vent.

Aprés Robert Venturi et tous les intellectuels du “postmodernisme”, il serait difficile d’innover en la matière. Et pourtant je persiste.
L’ère du pastiche a l’air de toucher à sa fin ou peut-être s’est-elle permissivement diffusée partout de sorte que nous ne pouvons plus la distinguer? L’opération de Jeff Koons à Versaille mérite au moins d’avoir pu en être un paradigme, renvoyant au placard poussiéreux de l’Histoire ce qu’il nous restait de fantasme. (J’adorais dessiner des jardins à la française avec des supers fontaines quand j’étais gosse) Mais ceci n’est pas trés nouveau non plus.
Serait-ce alors nous qui ne pouvons nous mettre d’accord sur ce que l’on voit uniquement sous le régime du divertissement et du spectaculaire?
Il ne s’agit pas de réitérer une critique des dispositifs de contrôle inhérents à ces régimes (Debord incarne pour moi tout ce qu’il y a de plus détestable dans la pensée “française”)
Les rues me laissent un sentiment partagé entre bonheur d'une liberté toute fraîche et nostalgie de la solitude. Il fait gris aujourd'hui, ce blog manifeste sûrement les symptômes de l'anachronisme latent à ma propre expérience ici. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici, peut-être que je viens juste d'arriver, d'écrire, les images sont confinées dans des albums consultables comme des clips musicaux, et moi j'écoute en boucle avant de décoller.
Certaines personnes gagnent l'assurance nécessaire à leurs équilibres mentaux en roulant dans des porches qui font beaucoup de bruit. Je pense plutôt profiter de la précarité de ma situation, flotter sur des eaux profondes, dériver avec un sourire calme vers la peur de demain.
Je me tape une putain de migraine. Une journée sans prétention.
pour Beslan

L'intrusion du photographique vient aussi répondre à cette attente mais la nature intimiste de la scène bouleverse notre rapport aux pleurs eux-mêmes, et à leurs part de réalité. Les textes parallèles au travail de P.Convert ne me satisfont pas. Je me lancerais donc dans l'interprétation assez hasardeuse. Mais il me semble de manière simpliste les images/sculptures ne font qu'enraciner l'image dans une sacralité qui se rapproche du fétichisme. Sans donc en révéler les différentes couchent qui constituent ces icônes de presses, P.Convert les envoie directement vers un dépouillement incarné par des jeux d'empreintes.
Pourquoi "pour retrouver l'empreinte exacte de leur origine historique et esthétique" ne laisse-t-il pas la photographie parler d'elle-même et montrer qu'il n'y a justement pas d'empreinte originelle, mais une superposition complexe de niveau de regard?
L'imitation ne peux pas rejoindre le silence du sacré par la voie royale de l'origine.
A l'inverse de P.Convert, je pense que l'archéologie d'une image se fait par le déguisement et non pas par le creusement. Il est évident que l'idée de baroque m'est venu inconsciemment par rapport à ces images. Mais plus que toutes autres références picturales, le baroque invoque avec lui, la théâtralité, la mise en scène pour un regard devant lequel s'offre un sublime.
Cet invisible est évidement présent dans la composition et résulte bien de la décontextualisation de ces images.
je peux sentir encore son odeur sur ma peau, mes mains, les draps. Un parfum enivrant de sueur, de sperme et de cul. Cette odeur me transperce, c'est la seule qui pèse. Je la sens arriver parce qu'elle me caresse les narines, déploie ses mains jusque dans mon cerveau pour le réchauffer. Je suis, je me sens, une odeur fusionné de nous deux.
Je tremble et vacille quand l'acidité de la sueur vient ronger les derniers liens. Les cordes de nerfs tendues de ma raison. Je me dissout peu à peu. Mes pieds se ramollissent et laissent s'écrouler au sol la masse fantomatique de mon corps. Un bruit sourd. J'ai laissé derrière moi s'évanouir les dernières lumières, les derniers bruits. Je coule doucement, l'épaisseur de l'obscurité me tient chaud.
La table où je suis en ce moment vient de faire le chemin de la cave au grenier. La planche de bois s'est fendue en deux et chaque partie a décidé, un jour de grande humidité, de ne plus converger. Un tapis à découper vert et quadrillé de lignes blanches, une pile de feuille et la lampe que Tom m'a donné. Sa petite tête éclaire la poussière amassée sur son grand pied noir.
L'éponge est tombée. Un verre de bière. Philippe ne devrait pas tarder.

Où sont nos pères?

je ne suis pas friant des belles phrases et autres grandes formules de rhétoriques. Penser saisir le sens d'une idée uniquement grâce une formule ne relève que du fétichisme du mot.
Pourtant je ne puis résister à citer Kiarostami, comme un échos, une question ouverte.

"La première génération de cinéaste regardais la vie et faisait des films.
La deuxième génération a vu les films de la première génération, a regardé la vie et a fait des films.
La troisième génération a seulement vu les films des générations précédentes et a fait des films.
La quatrième génération que nous sommes, ne regarde pas la vie, ne voit pas les films nous feuilletons seulement les catalogues et sur la base de la technique, nous construisons notre cinema."

VOIR SANS MERCI



AFP dit que le recours à l'émotion esthétique est un moyen de nous raprocher d'une souffrance lointaine. Les photographies de presse évoquant la peinture sacrée - mise au tombeau, pieta...- sont des photographies dans laquelle la haute expressivité de l'émotion amène de la comapassion et "fait prendre conscience de l'ampleur du drame".
De telles affirmations nécessitent tout de même une grande prudence.
La prudence amène au geste.
Pascal Convert explicite sa démarche:"La ressemblance iconographique étrange de ces instantanés avec des scènes de déploration du Christ nous place non pas face au réemploi où la citation si souvent présent dans l'art contemporain ou la publicité, mais face à l'imitation, au sens médiéval du terme. Posture chrétienne fondamentale, l'imitation du Christ visait à retrouver la ressemblance première à Dieu".
Madonne, Pieta, ces expressions issues du lexique chrétien ne doivent pourtant pas nous faire oublier que ces scènes se produisent en fait dans un réel et son contexte particulier, il s'agit là d'une lecture certes spontantée mais ethnocentriste de l'image.
Il y aurait quelque chose de l'ordre de la mise en scène alors.
Pascal Convert parle de ces images non pas comme citation à la peinture sacrée mais bien comme imitation de la peinture sacrée. Sans chercher le fondement d'une ressamblance à Dieu, on peut bien se demander qu'elle est cette motivation à insuffler du sacré dans une image de presse, une photographie d'histoire. Dominique Baqué continue: "...Mais comme le souligne avec pertinence Pascal Convert, cette crise (des images), assorties de ce qu'il nomme la "mutabilité esthétique" d'images polymorphes, d'images "en mercure liquide", participe peut-être plus gravement encore d'une crise du référent."
Dans les deux cas, Madonne et Pieta, un regardeur occidental ne peut manquer d'identifier la figure de la femme éplorée à celle de la Vierge, tandis que la scène construite sur le modèle du tableau religieux, en appelle doublement et de facon quelque peu perverse, à la fascination esthétique et à la compassion éthique.
Cette question de la perversité va venir se placer au centre du débat.
Pour résumer, D.Baqué taxe ces images d'un basculement de l'humanisme vers l'humanitaire, d'une imagerie de conscience politique vers une image "qui ne parvient plus à se doter d'un sens politique mais renvoie à une sorte de fatum contre lequel rien n'est possible, sinon subir, déplorer et compatir."
Ce résumé est certes insuffisant mais il est nécessaire de souligner comment la valeur même de l'image est donc discutable.

Notre regard sur les pleurs est déjà conditionné pour n'exister que sous la forme d'une représentation, pour nous protéger à la fois de nous-même et pour pouvoir se protéger de la douleur de l'autre. Le clichet des gens qui pleurent ne base pas son pouvoir sur l'inhabituel et le nouveau de la situation, mais biensurs sur les acquis de la fiction des pleurs eux-même dans nos sociétés et leurs représentations dans l'histoire. Sans passer par le sacré, l'image des pleurs est une image générique de l'être dans la violence des émotions. C'est une image interpassive car pour notre "protection", les pleureuses pleurent à notre place.
C'est une image scénique, c'est à dire visible sur scène uniquement pour ne pas subir cette violence. Cette scène peut être alors soit de fondement sacré, iconographie religieuse ou d'origine théatrale, fictionnelle dans un mythe, une allegorie.

la subjectivité

Pour Žižek, les postmodernes peuvent être caractérisés par leur trop proche distance avec le Réel. Dans l'art postmoderne (ou postmodernisme), Žižek en identifie plusieurs manifestations, comme la technique du « remplissement des écarts ». En « remplissant les écarts » et en « disant tout », ce qu'on en obtient est le vide en tant que tel, qui n'est, finalement, pas autre chose que le vide de la subjectivité (chez Lacan, le sujet barré).

voilà ce que dit wikipédia, loin de faire office de dogme , cette analyse de l'art postmoderne me semble interrensante car je peux la mettre en parallèle à ma propre expérience artistique , à ce vide de la subjectivité.

Postmodernism: An Over-Proximity to the Real
One of the ways in which Zizek's understanding of the postmodern can be characterized is as an over-proximity of the Real. In postmodern art (or postmodernism) Zizek identifies various manifestations of this, such as the technique of "filling in the gaps". What Zizek means by this can be seen in his comparative analysis of The Talented Mr. Ripley (book and film). In Patricia Highsmith's novel, Ripley's homosexuality is only indirectly proposed, but in Anthony Minghella's film Ripley is openly gay. The repressed content of the novel, the absence around which it centers, is filled in. For Zizek, what we lose by covering over the void in this way is the void of subjectivity:

By way of "filling in the gaps" and "telling it all", what we retreat from is the void as such, which is ultimately none other than the void of subjectivity (the Lacanian "barred subject"). What Minghella accomplishes is the move from the void of subjectivity to the inner wealth of personality. (The Fright of Real Tears: Krzysztof Kieslowski between Theory and Post-Theory)

In Highsmith's novel the status of Ripley's sexuality is. at most, equivocal. As such, the book remains "innocent" in the eyes of the big Other because it does not openly trangress one of its norms. While we can interpret the clues in the story as indicating Ripley's homosexuality, we do not have to do so. The film, on the other hand, "shows it all", Ripley is here objectively homosexual. So whereas in one instance the reader can decide subjectively whether or not Ripley is gay, the film allows no such room for manoeuvre and the viewer is forced to accept Minghella's reading of the text.

Finalement si cette analyse se vaut, il n'en demeure pas moins une grande problématique à définir l'art postmoderne, le cinéma grand public tel que le film dont il parle en est-il un élément significatif à coté de l'art contemporain ?


extrait de NO PICTURE N°3

Au fond, cette culpabilité doit bien me servir à quelque chose.
(peut-être éviter d’assumer mon point de vue)
de m’assumer
Vous me caressez la nuque. (je rêve)
J’aimerais sortir de la tour de contrôle mais il n’y a pas de porte de sortie ( pas de porte d’entrée non plus). Les seules issues à ma portée sont Internet, si la tour est connectée,
ou le système d’aération.
Il y a toujours un système d’aération dans les films.
Vous me dites que l’on n’est pas dans un film. (je rêve)

raw introduction

Nous sommes ensemble un peu partout, à New York, Sharm Al Sheik, Jérusalem, Beslan ou même Madrid. Vous et moi.
Les gens pleurent autour de nous, ils arrivent aussi d’un peu partout,mais certains nous disent ne venir de nulles part.
Ils nous disent que leurs fonctions a toujours été de pleurer, mais ils ont oublié depuis longtemps pourquoi, ils pleurent (c’est tout), se cachent les yeux de tout le monde.
Et ils ont vu l’objet de leurs pertes disparaître à son tour.

Alors il ne reste plus que le vide, un manque à pleurer.
Vous ne voyez pas bien où je veux en venir.
Mais je me suis mis dans la tête d’aider ces gens. Leurs conditions de travail sont très précaires et je pense pouvoir leur proposer une meilleure entreprise, afin qu’ils retrouvent chacun une dignité perdue dans la répétition machinale de trente-cinq heures de pleur par semaine.
Cette entreprise qui s’est depuis longtemps consacrée aux larmes , c’est la SARL Baroque. En effet, elle sait proposer aux gens les meilleures dorures sur cadres, attirails décoratifs les plus spectaculaires pour élever leurs larmes dans les hauteurs sacrées de l’invisibble. Plus de figures grimacantes, les pixels grossiers deviendraient une chair passionnée, plus de bras ou de jambe tronquée par un photographe en hate de faire ses clichets. Plus de vide, non plus, ce vide stupide dans lequel chacun de ces gens ont perdus leurs origines, leurs raisons de pleurer. Le vide devient baroque, centre irreprésentable (de toute façon), traversant toutes surfaces vers un lieu où chacun peut enfin se mettre d’accord sur ce qu’il ne voit pas.
J’ai trouvé ces gens dans les magazines, au 20 heures et beaucoup sur internet. Je ne pouvais pas leurs demander de démissionner, alors je les ai reproduit (c’est en effet une propriété de ces gens que de pouvoir ce reproduire à l’identique, à l’infini. Mr Warholl, un prétendu chercheur, nous l’a bien montré).
Seulement les moyens de reproductions photographiques ne me semblaient pas appropriés. Ils ont la facheuse tendance de prendre trop de pouvoir ( pas leur principes d’authenticité, la qualification propre aux gens qui pleurent).
Il se trouve que les gens qui pleurent sont de parfaits modèle pour dessiner. Alors j’ai choisi le crayon, le papier et ma main pour reproduire chaque gens que je trouvais.
Ainsi, sans démissionner, ils devenaient par le dessin ( reproduction à moindre frais) à ma disposition pour une semaine d’essais dans ma nouvelle entreprise.

Je reviens depuis plus d'un an

ici, deux bouquins se rencontrent. L'un que je viens d'acheter "bienvenue dans le désert du réel" de Zizek et l'autre, ressorti des cartons "le retour du réel" de Hal Foster.
Si le livre de Zizek se consomme aussi bien que les produits qu'il entend déconstruire, celui d'Hal Foster, critique d'art newyorkais, fervent defenseur des avant-gardes, tend à être bien plus coriace pour la dentition de pseudo intello que je suis.
Néanmoins, mes idées courrent.
Certes il faut toujours se méfier de ces titres accrocheurs aux concepts séduisants dont la pertinence s'épuise rapidement dés les premières pages. Je n'ai pas terminé celui d'Hal Foster, et le cheminement theorique de Zizek est pour le moins chaotique.
Ceci dit, une intuition touche les choses en surface, en apparence. (mon chien se nomme Nietzsche)
Alors si l'un en appelle à son retour (dans la sphère de l'art), l'autre nous le ramène en pleine face pour nous dire qu'il n'est rien (dans la sphère réel, symbolique, imaginaire).
Mon désir se limitera a une volonté de confronter ces deux analyses au regard de la pratique de l'art dans le contexte contemporain.
Car si Monsieur X (artiste dont le nom fera défaut à ma mémoire tout le long de ce blog) fait une piece composée d'une enseigne lumineuse où est écrit: LA REALITE N'EXISTE PAS, c'est qu'il a peut être oublié dans un renversement discursif à 180° que c'est le principe même de l'art qu'il énnonce. Et je ne crois pas à la finesse des jeux tautologiques.