Les rues me laissent un sentiment partagé entre bonheur d'une liberté toute fraîche et nostalgie de la solitude. Il fait gris aujourd'hui, ce blog manifeste sûrement les symptômes de l'anachronisme latent à ma propre expérience ici. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici, peut-être que je viens juste d'arriver, d'écrire, les images sont confinées dans des albums consultables comme des clips musicaux, et moi j'écoute en boucle avant de décoller.
Certaines personnes gagnent l'assurance nécessaire à leurs équilibres mentaux en roulant dans des porches qui font beaucoup de bruit. Je pense plutôt profiter de la précarité de ma situation, flotter sur des eaux profondes, dériver avec un sourire calme vers la peur de demain.
Je me tape une putain de migraine. Une journée sans prétention.
L'intrusion du photographique vient aussi répondre à cette attente mais la nature intimiste de la scène bouleverse notre rapport aux pleurs eux-mêmes, et à leurs part de réalité. Les textes parallèles au travail de P.Convert ne me satisfont pas. Je me lancerais donc dans l'interprétation assez hasardeuse. Mais il me semble de manière simpliste les images/sculptures ne font qu'enraciner l'image dans une sacralité qui se rapproche du fétichisme. Sans donc en révéler les différentes couchent qui constituent ces icônes de presses, P.Convert les envoie directement vers un dépouillement incarné par des jeux d'empreintes.
Pourquoi "pour retrouver l'empreinte exacte de leur origine historique et esthétique" ne laisse-t-il pas la photographie parler d'elle-même et montrer qu'il n'y a justement pas d'empreinte originelle, mais une superposition complexe de niveau de regard?
L'imitation ne peux pas rejoindre le silence du sacré par la voie royale de l'origine.
A l'inverse de P.Convert, je pense que l'archéologie d'une image se fait par le déguisement et non pas par le creusement. Il est évident que l'idée de baroque m'est venu inconsciemment par rapport à ces images. Mais plus que toutes autres références picturales, le baroque invoque avec lui, la théâtralité, la mise en scène pour un regard devant lequel s'offre un sublime.
Cet invisible est évidement présent dans la composition et résulte bien de la décontextualisation de ces images.
je peux sentir encore son odeur sur ma peau, mes mains, les draps. Un parfum enivrant de sueur, de sperme et de cul. Cette odeur me transperce, c'est la seule qui pèse. Je la sens arriver parce qu'elle me caresse les narines, déploie ses mains jusque dans mon cerveau pour le réchauffer. Je suis, je me sens, une odeur fusionné de nous deux.
Je tremble et vacille quand l'acidité de la sueur vient ronger les derniers liens. Les cordes de nerfs tendues de ma raison. Je me dissout peu à peu. Mes pieds se ramollissent et laissent s'écrouler au sol la masse fantomatique de mon corps. Un bruit sourd. J'ai laissé derrière moi s'évanouir les dernières lumières, les derniers bruits. Je coule doucement, l'épaisseur de l'obscurité me tient chaud.
La table où je suis en ce moment vient de faire le chemin de la cave au grenier. La planche de bois s'est fendue en deux et chaque partie a décidé, un jour de grande humidité, de ne plus converger. Un tapis à découper vert et quadrillé de lignes blanches, une pile de feuille et la lampe que Tom m'a donné. Sa petite tête éclaire la poussière amassée sur son grand pied noir.
L'éponge est tombée. Un verre de bière. Philippe ne devrait pas tarder.
Je tremble et vacille quand l'acidité de la sueur vient ronger les derniers liens. Les cordes de nerfs tendues de ma raison. Je me dissout peu à peu. Mes pieds se ramollissent et laissent s'écrouler au sol la masse fantomatique de mon corps. Un bruit sourd. J'ai laissé derrière moi s'évanouir les dernières lumières, les derniers bruits. Je coule doucement, l'épaisseur de l'obscurité me tient chaud.
La table où je suis en ce moment vient de faire le chemin de la cave au grenier. La planche de bois s'est fendue en deux et chaque partie a décidé, un jour de grande humidité, de ne plus converger. Un tapis à découper vert et quadrillé de lignes blanches, une pile de feuille et la lampe que Tom m'a donné. Sa petite tête éclaire la poussière amassée sur son grand pied noir.
L'éponge est tombée. Un verre de bière. Philippe ne devrait pas tarder.
Où sont nos pères?
je ne suis pas friant des belles phrases et autres grandes formules de rhétoriques. Penser saisir le sens d'une idée uniquement grâce une formule ne relève que du fétichisme du mot.
Pourtant je ne puis résister à citer Kiarostami, comme un échos, une question ouverte.
"La première génération de cinéaste regardais la vie et faisait des films.
La deuxième génération a vu les films de la première génération, a regardé la vie et a fait des films.
La troisième génération a seulement vu les films des générations précédentes et a fait des films.
La quatrième génération que nous sommes, ne regarde pas la vie, ne voit pas les films nous feuilletons seulement les catalogues et sur la base de la technique, nous construisons notre cinema."
Pourtant je ne puis résister à citer Kiarostami, comme un échos, une question ouverte.
"La première génération de cinéaste regardais la vie et faisait des films.
La deuxième génération a vu les films de la première génération, a regardé la vie et a fait des films.
La troisième génération a seulement vu les films des générations précédentes et a fait des films.
La quatrième génération que nous sommes, ne regarde pas la vie, ne voit pas les films nous feuilletons seulement les catalogues et sur la base de la technique, nous construisons notre cinema."
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